« La Société fraternelle les Amis de l’Égalité » pour une République sociale, universelle, laïque et
démocratique » :

  • Constituée d’une part des sœurs et de frères du Nord, animés par les débats au sein des loges, ouceux qui ont jalonné plus récemment le festival de « l’Humain d’abord » à Somain avec la
    présence nouvelle de dignitaires du GODF,
  • Rejoints par des sœurs et de frères de nombreux Orients de France et du monde francophone,
  • Inquiets de la situation sociale d’une partie de plus en plus importante de la population,
  • Stupéfaits de la tournure que prennent les débats de la présidentielle et des dangers existants pour
    notre République,

ces Francs-Maçons se constituent en association afin d’agir concrètement dans ce qu’il est convenu d’appeler le monde profane, ceci dans le respect de l’Institution de la Maçonnerie et des sœurs et de frères
qui la composent.
Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » ont conscience de participer à un processus issu de la Franc-Maçonnerie adogmatique et libérale qui dans ses principes portés
au 1er article de la constitution affiche clairement que :

« La franc-maçonnerie essentiellement philanthropique, philosophique et progressive a pour but la
recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité.
Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité.
Elle a pour principe la tolérance universelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de
conscience.
Elle attache une importance fondamentale à la laïcité ;
Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité. »

La Franc-Maçonnerie adogmatique et libérale a une méthode émancipatrice qui repose sur trois
affirmations :
• La critique constructive
• La lutte pour la Liberté, la Tolérance et l’Égalité.
• La défense de la rationalité scientifique.

Ces sœurs et ces frères maîtres membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » affirment et ont la volonté de pousser jusqu’au bout l’idéal laïque, expression des principes de Raison, de Tolérance et
de Fraternité pour bâtir le Socialisme républicain.
C’est pourquoi ils appellent tous les Frères et les sœurs à participer avec leurs outils et leurs méthodes à la réalisation du projet de la République laïque, démocratique et sociale, dans une dynamique incarnée dans la
candidature de Fabien Roussel à la présidentielle de 2022. Respectueuse des personnes et de l’usage républicain, cette candidature échappe à toute démarche dogmatique et sectaire et met enfin en lumière et
au cœur du débat politique la crise sociale, financière et écologique conséquence du système basé sur le seul rendement du capital. Le projet de Fabien Roussel de l’humain d’abord rejoint celui d’amélioration matérielle et morale de l’homme et de la société poursuivie par la franc-maçonnerie.

La Franc-Maçonnerie adogmatique et libérale, héritière du siècle des lumières, reste fidèle à ses traditions portées autrefois en France et dans le Monde par des philosophes tels que Voltaire, Rousseau et Montesquieu, ou encore Condorcet.

La pensée, que la Franc-Maçonnerie dogmatique et libérale va développer dès son origine, a abouti à la suppression de la royauté, et progressivement à la séparation de l’Église et de l’État, puis à l’abolition de l’esclavage.

Elle fut étroitement associée aux conquêtes de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale née de la Révolution française, fort de ses valeurs communes, au premier rang desquelles la liberté absolue de conscience.

C’est pourquoi les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » mettent leurs pas dans ceux de Robespierre qui combattait les bourgeois égoïstes, privilégiés par la fortune et l’éducation.

Ils affirment donc avec lui que :
« Grâce à la providence, le France est largement pourvue de richesses, il suffirait que la vertu élimine l’égoïsme et la spéculation pour que les individus soient égaux. »
Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » appartiennent à une chaine d’union qui comportent les franc-maçons illustres qui du 5 mai 1789 au 18 Brumaire de l’An VIII contribuèrent avec force et vigueur à la construction de la 1ere République française.

Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » restent fidèles aux républicains infatigables qui avec le frère Pierre Leroux bâtirent la seconde république. Avec lui ils s’affirment « socialistes sans doute, si l’on veut entendre par socialisme la doctrine qui ne sacrifiera aucun des termes de la formule : Liberté, Fraternité, Égalité, mais qui les conciliera tous. »

Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » ont conscience du rôle qui fut celui des franc-maçons sur les barricades de Paris auprès des communards puisqu’un grand nombre d’ouvriers et d’artisans de Paris étaient membres des loges dans lesquelles ils partageaient les mêmes valeurs de la défense des principes de la République, de la Liberté politique et associative, de la justice sociale, de la laïcité, du droit à l’instruction publique…

Pendant la Commune, la Franc-maçonnerie fut unanime à dénoncer la guerre civile. Si certains frères étaient de l’autre côté, unanimement, ils plaidèrent la paix auprès de Thiers, mais devant l’intransigeance du versaillais beaucoup de Frères se rangèrent dans les rangs de la Commune. Ils en paieront chèrement le prix par leur sang.
Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » se reconnaissent dans la figure du frère Edouard Vaillant, ardant communard et cofondateur avec Jaurès, Guesde et Allemane de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO)

Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » partagent le constat de Pierre Leroux qui écrivait que :
« Le communisme en France est l’analogue du chartisme en Angleterre. J’aimerais mieux communionisme, qui exprime une doctrine sociale fondée sur la fraternité ; mais le peuple, qui va toujours au but pratique, a préféré communisme pour exprimer une république où l’égalité régnerait. »

C’est donc le règne de l’égalité que Les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » envisagent. Et pour cela il faut définitivement enterrer la 22e condition qui rendit trop longtemps incompatible le COMMUNISME et la FRANC-MAÇONNERIE.
Le PCF est né de la guerre 14-18 et de la nécessité de se doter d’une organisation efficace pour le mouvement ouvrier. Le mouvement socialiste (SFIO) s’est déchiré sur l’adhésion à la 3e internationale communiste, et aux 21e conditions qui y étaient dictées. La 22e condition ne fut cependant jamais publiée car le jeune parti Communiste de l’époque comportait en son sein de nombreux Francs-Maçons dont l’illustre Marcel Cachin. C’est deux ans plus tard, que Léon TROTSKY décrivit l’incompatibilité absolue entre communisme et Franc-Maçonnerie considérée comme antagoniste à la création d’un parti de classes. Nombre de Frères communistes décidèrent alors de quitter les loges.
Il est vrai qu’à l’époque, se disait par la voix d’Elsa Triolet : « Il n’y a que 2 cotés à une barricade. »
Mais n’est-ce pas Maurice Thorez lui-même qui écrivait le 10 décembre 1938 : « Je pense que l’heure n’est pas aux disputes entre démocrates, et dans le cas qui nous préoccupe, aux disputes entre communistes et franc-maçons ». Permettant ainsi de nouveau le travail commun à l’amélioration matérielle de l’homme et de la société.

C’est aussi d’Auschwitz à Buchenwald que les franc-maçons et les communistes résistants déportés sous le joug de la barbarie hitlérienne, fraternisèrent pour renforcer la convergence entre les deux engagements.
Comme le dit Fabien Roussel, « on nous parle toujours du stalinisme, comme si nous étions responsables ou comptables de cette histoire-là. Le bilan de cette période, qui a couté cher en vies humaines mais aussi au mouvement communiste international, a été dressé avec lucidité et courage par des historiens communistes »
L’Histoire a fait son œuvre et elle fut douloureuse pour des millions de gens à l’Est qui ont perdu leur vie.
Mais toujours des Francs-Maçons restèrent membres du PCF tant les idéaux de la République sociale universelle et laïque restèrent plus forts que les stratégies politiques.
C’est au nom de ces idéaux qu’aujourd’hui, les maîtres maçons membres de la « Société fraternelle les Amis de l’Egalité » œuvrent.

Pour une République sociale universelle,

laïque, démocratique

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »

La première phrase de l’article 1er de la Constitution est notre profession de foi républicaine.

  • La France est une République

Il ne s’agit pas seulement d’énoncer une évidence juridique : notre forme de gouvernement n’est ni monarchique, ni impériale, ni celle de « l’Etat français », et « ne peut faire l’objet d’une révision » (art. 89 de la Constitution). C’est d’emblée un affichage historique et politique : la France est fille de la Révolution, c’est-à-dire de la violence populaire qui mit à bas l’Ancien Régime.

« La Révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire. (…) Cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, (…) ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. » Clémenceau, fustigeant la droite, le 29 janvier 1891.

  • La République est indivisible

«La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » (Constitution, art. 3)

Le terme ancien « section du peuple » désigne une partie de la population, une communauté, un groupe politique, une faction… Or, comme l’a rappelé le Conseil constitutionnel en rejetant le concept de « peuple corse composante du peuple français » : « le peuple français [est] composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion » (Conseil constitutionnel, décision du 9 mai 1991)

Or il n’y a pas que les « nationalismes » locaux qui menacent l’indivisibilité de la République. Les « séparatismes » de toute sorte divisent le peuple. Les communautaristes des diverses religions cherchent à imposer à leurs adeptes leur loi particulière, qu’ils prétendent supérieure aux lois de la République.

Mais le principal séparatisme reste social : c’est celui des « élites » autoproclamées, financières, politiques ou culturelles, qui s’entretiennent et se reproduisent en circuit fermé constituant ainsi une oligarchie. Ils possèdent les moyens de presse, de radio et de télévision privés. Ils distillent jusque dans les écoles supérieures, désormais de plus en plus onéreuses, une pensée unique où le pluralisme démocratique et le débat pour des idées nouvelles ont plus en plus de mal à se frayer un chemin. Du referendum de 2005 au mouvement des « gilets jaunes », ils ont accablé de leur mépris les catégories populaires.

  • La République est laïque

« Le caractère laïque de la République est à la croisée de la Liberté de conscience et du principe d’Égalité des citoyens devant la Loi »

Or le cléricalisme, cette prétention à imposer à l’ensemble du corps social sa loi religieuse particulière, est de retour dans le débat politique –on vient de le voir à propos du « secret de la confession », qui a servi à protéger les prêtres pédophiles.

Les intégrismes religieux de toutes obédiences affichent sans complexe leurs principes rétrogrades, leur misogynie, leur homophobie. Ils influencent le débat public sur les lois de bioéthique ou le délai de l’IVG –en France particulièrement.

Le catholicisme intégriste porté par l’extrême droite française relayé par les médias, impose un débat sur fond de racisme sans jamais aborder les questions sociales. Fidèle en cela aux vieilles traditions antirépublicaines, révélées au travers de l’affaire Dreyfus, ou plus grave encore le pétainisme français qui ont envoyé des milliers de Juifs à la mort.

Un seuil a été franchi par l’offensive islamiste contre notre liberté et nos principes. En s’en prenant au cœur symbolique de la République, l’École par l’ignoble assassinat d’un professeur, ces ennemis nous signifient que leur volonté n’est pas simplement séparatiste, mais qu’il s’agit bien de remplacer nos institutions par une idéologie théologico-politique moyenâgeuse, inégalitaire, et sanguinaire.

  • Une République démocratique

« La République respectant les Libertés fondamentales de chacun vote en son âme et conscience à l’abri de toute pression extérieures indépendamment de leur histoire personnelle, de leur niveau d’étude, de leur richesse ou de leur sexe. »

Pourtant, l’accès à l’éducation et à l’instruction, aux études supérieures, à l’esprit critique est réservé de plus en plus à ceux qui en ont les moyens.

La désespérance et la situation de crise de très grosses franges de la population qui ne croient plus au vote républicain comme mode de transformation politique. L’abstention qui atteint aujourd’hui des niveaux jamais égalés remet en cause le mode même du fonctionnement de notre République et pose la question de son avenir.

Au recul des consciences collectives s’ajoute le recul de la citoyenneté : l’extrême droite menace en France, elle prospère sur la crise et encourage les affrontements identitaires.

Elle est aujourd’hui en capacité d’imposer ses thèmes au centre du débat politique.

Un bloc droitier autoritaire et xénophobe se constitue et s’ouvre un chemin vers le pouvoir.

  • Une République sociale

Enfin, le caractère de la République résulte de son attachement à l’Égalité.

« Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » affirme la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

Pour que cette égalité de droit soit pleine et entière, vivante et concrète, l’État œuvre aussi à l’Égalité des chances en soutenant les citoyens démunis et fragiles et en encourageant la cohésion sociale dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la santé. »

Cette affirmation de la Présidence de la République ne serait qu’incantatoire si un mouvement philosophique et social de progrès ne menait pas les luttes nécessaires.

Car la relation de notre société avec l’argent et le travail, la logique dominante de constitution du capital, du profit immédiat et de la financiarisation à outrance de l’économie crée des désastres humains, sociaux, culturels, écologiques, économiques et démocratiques.

Il y a ici un véritable défi à relever.

C’est un défi pour les Franc-maçons qui ont pour objectif de transformer l’Homme et la Société.

Il est essentiel que nous agissions dans la vie profane contre toutes discriminations :

celles du capital, du patriarcat, du racisme, des lobbyistes corporatistes, des usuriers de la finance.

Il nous faut mettre l’Homme au cœur des préoccupations premières de la société.

À la suraccumulation des profits par une frange de plus en plus réduite, il faut défendre l’intérêt général en promouvant le service public afin d’échapper aux logiques du profit.

Il faut pour établir l’égalité complète entre les femmes et les hommes par la libération définitive et totale des femmes . A travail égal, salaire égal et mixité partout, protection du travail des femmes et de la maternité qui ne doit pas être un frein pour la vie sociale.

La crise de notre système de santé révélée par la Covid 19 impose que nous sortions les hôpitaux des logiques financières et la recherche aux seules industries pharmaceutiques.

Il faut revaloriser le travail (82 % de la population active perçoit à peine plus que le SMIC soit 1 200 €). Il s’agit d’éradiquer la misère et le chômage et de réinjecter les supers profits du capital et des grandes entreprises dans les salaires. C’est une idée moderne, juste et urgente.

L’énergie, l’eau (dont les tarifs explosent), les transports, l’éducation et la culture doivent être considérés comme des biens publics prioritaires pour que chacune et chacun ait accès au bien-être, à de nouveaux temps de vie, à un plein épanouissement personnel.

Il faut ouvrir une nouvelle page du progrès humain en parachevant l’œuvre du Conseil national de la Résistance.

Il faut mettre à l’ordre du jour un nouvel âge de la Sécurité sociale qui garantit à tous une vie digne et émancipée par de nouvelles libertés dans le travail et hors du travail, de la formation à l’ensemble de l’activité professionnelle, lors de la retraite jusqu’au grand âge.

La situation sociale en France et les risques encourus par notre République peuvent replonger notre pays dans une histoire sombre dont nos anciens se souviennent encore. Le danger est réel et il faut en avoir conscience.